En 1854, Jean-Pierre Marchal installe son atelier dans les caves de sa maison, à Wavre.
Cirier, il y blanchit et conditionne la cire d'abeille.
A l'origine, ce blanchiment de la cire s'effectue à l'air libre sur claies, après qu'elle ait été râpée en fines lamelles. La lenteur de l'opération a progressivement mené vers des procédés chimiques de blanchiment.
La construction d'un atelier à l'arrière de la maison a été motivée par l'évolution du métier qui tendait vers la fonte, le mélange et surtout le conditionnement de cires destinées à de nombreux petits producteurs. La fabrication de cierges à l'atelier n'a réellement commencé que vers 1900.
Jusqu'en 1962, la cire d'abeille ivoire ou ocre était donc ramollie à l'eau chaude, pétrie, puis roulée à la main sur un banc, autour de sa mèche de coton. C'était le "roulage" et l'unique façon de façonner les cierges à la Maison Cremers.
Petite pause néanmoins durant la période d'occupation allemande pendant laquelle Marcel "3ème génération" Cremers, n'ayant quasiment pas accès aux matières premières nécessaires à sa production, électrifiait, pour les paroisses, d'épais manchons de bois peints en blanc et surmontés d'une petite ampoule, le tout faisant office de cierges d'autel.
Ce roulage, exclusivement manuel, a pratiquement disparu au profit du "trempage". Ce dernier consiste en une série d'immersions successives d'une mèche de coton dans un profond bain de cire chaude jusqu'à l'obtention du diamètre voulu. Ce trempage s'effectue à l'aide d'une sorte de carrousel permettant de travailler des séries de 92 cierges. Cette technique n'exclut pas le savoir-faire et surtout la patience: un cierge d'un mètre et de sept kilos nécessite quelques 150 trempages...
Parallèlement à ce type de fabrication, Pierre "4ème génération" fit l'acquisition de 3 anciennes machines à couler les cierges d'offrande. Ces machines capricieuses comme de vielles locomotives, continuent toujours, infatigables, à produire leur 200 cierges/20 min chacune.
Depuis 2001, quelques changements sont venus améliorer notre outil de travail. Deux de ces changements : la fonte des cires ne s'effectue plus à la flamme vive, mais par circulation d'eau chaude dans la double paroi de cuves inox (de grands bains-marie améliorés); un second atelier exclusivement destiné à la fabrication et à la finition de bougies décoratives à vu le jour en 2005.